Commémoration de la libération de Sarre-Union : article des DNA

Commémoration de la libération de Sarre-Union : article des DNA

80 ans de la Libération : la mémoire transmise aux jeunes générations

La cérémonie de commémoration de la libération de Sarre-Union a réuni quelques centaines de personnes mercredi 4 décembre au soir. Après deux dépôts de gerbe au centre-ville, les participants se sont rendus au centre socioculturel pour évoquer et transmettre cette histoire.
« Le plus beau cadeau qui nous a été fait, il y a 80 ans, c’est la liberté », souligne Richard Brumm, conseiller municipal délégué de Sarre-Union, en charge de la préparation de cette impressionnante cérémonie. Mercredi 4 décembre, la soirée a débuté avec deux dépôts de gerbe en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Saverne, Loïc Luisetto. Première halte, la stèle dédiée aux soldats des 101e et 104e régiments d’infanterie de la 26e division US qui ont libéré la ville. Puis la seconde, au monument aux morts.

La ville libérée par les soldats américains de Patton

Devant une salle de spectacle comble au centre socioculturel, le maire de Sarre-Union, Marc Séné, a ensuite détaillé cette page d’histoire de la Libération, du 1er  au 4 décembre 1944, par les troupes américaines du général George Patton. Lucien Drommer, vice-président de la Société d’histoire de l’Alsace Bossue, a exposé, diaporama à l’appui, les événements marquants de la Seconde Guerre mondiale en Alsace Bossue.

Une soirée riche en émotions notamment grâce aux témoignages filmés de ceux qui l’ont vécue alors qu’ils n’étaient que des enfants. Sur grand écran, Jean Rondio, passionné d’histoire locale, évoquait en 2019 la période de l’évacuation. Incorporé de force, aujourd’hui disparu, Armand Klein racontait les privations de nourriture, puis le trop-plein, à la Libération, qui les rendait malades. Figure emblématique de Sarre-Union, Georges Irrmann, décédé en avril 2024, est apparu à l’écran pour livrer ses mémoires de guerre.

Des souvenirs d’habitants

Quatre autres habitants ont confié souvenirs et anecdotes à la caméra de la télévision locale. « Je me suis senti vraiment en liberté quand les Américains se sont installés à Sarre-Union », confie André Herr. Benoît Schoeser a été sauvé par sa mère qui a menti à un officier SS qui le poursuivait ! Pierre Guth a vu le clocher de l’église s’effondrer et Andrée Saling doit son existence à son incapacité à dégoupiller une grenade, ramassée sans savoir qu’elle pouvait exploser.

Cette soirée mémorielle était agrémentée de chansons symboliques, comme Nuit et brouillard  de Jean Ferrat interprétée par le Chœur d’hommes d’Alsace Bossue, sous la direction de Francis Schaeffer. Les sociétés philharmoniques de Sarre-Union et de Keskastel ont également puisé dans le registre patriotique. Lisa Werckle, jeune membre du Souvenir français, a chanté, à la guitare, You are my sunshine, un air de 1940, populaire auprès des soldats américains. Et les écoliers de Sarre-Union ont donné de la voix avec Mille colombes, un hymne à la paix. Ils ont été félicités par le sous-préfet Loïc Luisetto, tout comme les Jeunes sapeurs-pompiers (JSP). Très à l’aise avec le jeune public, il leur a confié « se sentir tout petit devant tous ces témoins ». Puis il les a « interrogés » sur le serment de Koufra et enfin a fait siennes les paroles d’Andrée Saling : « Que les guerres cessent et que l’on se contente de ce qu’on a. »

De nombreuses personnalités, élus locaux, gendarmes, pompiers et associations mémorielles étaient présents. Parmi eux, la vice-présidente du Souvenir français de Sarre-Union et de l’Alsace Bossue, Martine Marcinkowski, a pris la parole pour présenter cette association.

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Christian editor

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